Tenace & loyal

saint patron

 

Marcel Callo

 
 

Marcel Callo (1921-1945) est né le 6 décembre 1921 à Rennes, et est mort le 19 mars 1945 à Mauthausen. Il a été béatifié en 1987.


Sa vie 

 

Cadet d'une famille de 9 enfants, dans un milieu profondément chrétien, il entre en apprentissage à 12 ans chez un typographe à Rennes, tandis qu'un de ses frères rejoint le séminaire.

Il adhère à la croisade eucharistique, (actuellement intitulée MEJ) obéissant à la devise : « Prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre » et entre chez les scouts.

Plus tard, il quitte le scoutisme, pour entrer à la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé à cette époque. Devenu président de la section, il se dépense sans mesure pour assumer toutes sortes de responsabilités.

Toutefois ses proches témoignent que son caractère était très affirmé, qu'il pouvait être entêté et qu'il voulait toujours avoir raison !

Marcel Callo se fiance avec une jeune fille appartenant à ce mouvement.

L'armistice de 1940 amène un grand tournant: les activités des associations sont officiellement interdites et les sections doivent agir dans la clandestinité; on parle alors de « JOC des catacombes ».

 

 

La guerre, le STO et la déportation 

 

Au lendemain du bombardement de Rennes, le 8 mars 1943, tandis que sa sœur Marie-Madeleine mourait sous les bombes, il reçoit l'ordre de partir en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire. Il a dit : « Je pars non pas comme travailleur, mais comme missionnaire auprès de mes camarades».

Il est conduit en Thuringe où il rencontre un groupe de Jocistes allemands et leur aumonier. Marcel entraîne alors avec lui d'autres camarades français guère familiers de la fréquentation de l'église. Il se comporte « en missionnaire, pour aider ses frères jocistes ». Un groupe chaleureux se forme ainsi autour de lui, ce qui attire aussitôt l'attention de la Gestapo qui n'aime guère cette « action catholique ».

Il est condamné sur le prétexte que : « Par son action catholique auprès de ses camarades de Service du Travail Obligatoire, s'est montré nuisible au régime nazi et au salut du peuple allemand ».

Les nazis l'arrêtent avec son groupe le 19 mars 1944. D'abord transféré à la prison de Gotha puis à Flossenbürg, il arrive enfin à Mauthausen.

Là, souffrant la faim et la soif, battu, travaillant dans une usine souterraine,sa foi ne cesse de grandir. Bientôt, à bout de force, il est envoyé à l'infirmerie, à deux pas du four crématoire. Là, il continuera de soutenir ses compagnons de misère, jusqu'au bout, « les aidant à tenir ». Il meurt d'épuisement, miné par la dysenterie, le 19 mars 1945.

Le colonel Tibodo, qui avait vu mourir des milliers de prisonniers, l'assistait à l'aube du 19 mars 1945; il témoigne avec insistance et émotion: « Marcel avait le regard d'un saint ».

 

Béatification 

Lors du Synode des Laïcs à Rome, le 4 octobre 1987Jean-Paul II béatifiait Marcel Callo.

La cause de la béatification collective d'une cinquantaine d'autres "martyrs du STO" est toujours en cours depuis la fin des années 1980. C'est en effet au sein d'un groupe de responsables de l'Action Catholique clandestine en Thuringe que Marcel Callo fut arrêté. S'il est une figure emblématique, son destin n'est nullement séparable de celui de ses camarades d'infortune, dans cette région comme à travers toute l'Allemagne.

Fête: Le 19 mars